Les fameuses
statues, qui ont faites la réputation de l'île, sont
appelées moaï. Ces monolythes mesurent entre trois et vingt
mètres de haut. Et leurs poids varient de trois à ...
cent tonnes. Ce qui a surpris les premiers explorateurs a
été de voir les moyens dont disposaient les
indigènes pour, éventuellement, pouvoir déplacer
ces blocs de pierre. Selon les estimations, les observations, les
repères utilisés pour comptabiliser les Moaïs, on en
dénombre, au bas mot, trois cents. James Cook se demandera
même "comment ces insulaires, qui ne connaissaient en aucune
manière les puissances de la mécanique, ont pu
élever des masses si étonnantes, et ensuite placer,
au-dessus, les grosses pierres cylindriques". "Ces monuments
singuliers, étant au-dessus des forces actuelles de la nation,
sont vraissemblablement des restes d'un temps plus fortuné. Sept
cents insulaires, privés d'outils, d'habitations et de
vêtements, tout occupés du soin
de trouver des aliments et de pourvoir à leurs premiers besoins,
n'ont pas pu construire des plates-formes qui demanderaient des
siècles de travail". D'autant plus qu'ils sont construits
à partir de basalte, que l'on trouve dans le flanc du volcan
Rano Raraku.
Le mystère de l'écriture rongo-rongo:
Outre les moaïs, l'écriture des rongo-rongo, sur tablette
de bois, est surprenante, voire stupéfiante. En effet, le bois
qui a servi de support ne se trouve pas sur l'île. Certaines
hypothèses, basées sur les similitudes visuelles entre
les deux écritures, lui confèrent des origines dans la
vallées de l'Indus. Une autre, en raison de l'apparence des
monolythes, avance que les premiers arrivants seraient plutôt...
des scandinaves. On peut comprendre, compte tenu qu'il ne subsiste
aucune trace (ou tout au moins, que l'on en a encore retrouvé
aucune) et que la dernière personne, à pouvoir comprendre
ces tablettes, est décédée sans avoir transmis son
savoir, les scientifiques, et scientifiques amateur, cherchent à
percer, par tous les moyens, même les plus farfelus, les secrets
de cette île mystérieuse.
Alors qu'en est-il exactement ?
Les déductions scientifiques :
Tout d'abord, les Pascuans (habitants de l'île de Pâques)
sont tout ce qu'il y a de plus humain. Inutile d'élaborer une
théorie aussi fantaisiste que celles que l'on peut trouver sur
les sites éclairés. Les scientifiques sont parvenus
à trouver l'origine des habitants de l'île à l'aide
du génôme. Les caractéristiques de l'ADN les
apparentent aux Polynésiens. En effet, les Polynésiens
sont de remarquables marins, usant de méthodes de navigation qui
n'ont rien à envier aux Européens. N'oublions pas que la
Polynésie est un ensemble d'îles espacées sur
plusieurs milliers de Km². Ils ont appris à se
déplacer à l'aide de l'astronomie.
Quand les Polynésiens découvrent l'île, elle est
comme toutes les autres, à savoir recouverte d'une forêt,
avec une mer poissonneuse, et du gibier. Hors, quand Cook la
découvre, il ne comprend pas l'état dans lequel elle se
trouve. Historiquement, la population de l'île a augmenté.
Il y a eu des clans qui se sont formés, et chaque fois qu'un
chef mourrait, on édifiait une statue en son honneur. Hors la
construction d'une statue exigeait des hommes, et du bois. Hors, ce
bois servait à la construction de bâteaux. N'ayant plus de
bois, les insulaires se sont retrouvés pris au piège. Les
ressources de l'île diminuant rapidement, le poisson difficile
à pécher par manque d'outils, les habitants s'en sont
pris aux statues, les couchant parfois. Il s'en est suivi une guerre
entre les clans, les poussant au canibalisme. La population
s'autodétruisait. Les survivants décidèrent de
s'imposer de nouvelles règles communautaires, pour survivre.
Les premiers habitants avaient vécu en consommant plus de
ressources (bois), que l'île ne pouvait en produire, les
survivants décidèrent d'un concours. Chaque clan ferait
participer son meilleur homme à une course. Cette course
consistait à faire un aller-retour à la nage, en tentant
de ramener l'oeuf d'un oiseau. Le vainqueur devenait une sorte de
héros, un homme-oiseau, et son clan devenait l'administrateur
des ressources de l'île. Ainsi, la population put peu à
peu retrouver une propespérité relative. Ce qui explique
que James Cook trouva en arrivant une peuplade qui ne montrait pas les
signes de la famine passée.
La suite, nous la connaissons : c'est le choc des cultures, l'esclavage
et l'introduction de maladies qui ont fait dépérir la
population.
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